the NachtKabarett

Le 'Rape of the World' tour de Manson, depuis son commencement en Juin 2007, présentait dans sa performance, des effets sonores et des projections vidéo une grande partie des thèmes abordés par Manson depuis la création d' Eat Me, Drink Me. Les trois principaux, en plus des évocations occultes et ésotériques habituelles, sont Alice au Pays des Merveilles / Lewis Carroll en prolongement du script du film Phantasmagoria film script, le Vampirisme, et le héros de Manson : David Bowie. Ces trois thèmes sont évoqués par le biais de recoupements entre des références explicites ou plus subtiles.

En préambule, on doit noter que Manson a affirmé devant la presse avoir engagé le metteur en scène de l'infâme tournée théâtrale de Bowie 'Diamond Dogs' en 1974, pour son The Rape of the World. Depuis 2004 Manson a défini l'album/ère phare de Bowie 'Diamond Dogs' comme l'influence la plus importante sur sa direction musicale et visuelle.

Les allusions démarrent avant même le début du concert. La musique jouée alors que l'équipe installe la scène évoque les performances passées de Manson avec l'enregistrement original de 'Rock 'n' Roll Nigger' par Patti Smith, des allusions au vampirisme (bien qu'elles soient faites sur le ton de la plaisanterie), comme 'Cry Little Sister' de Gerard McMann, bande son en générique du film vampirique pour ados à succès The Lost Boys.

Depuis le début 2007, Manson a mentionné plusieurs films ayant inspiré sa nouvelle ère, dont Bonnie & Clyde, Harold & Maude, Badlands et d'autres films fatalistes ayant en commun le thème de l'amour à mort, ainsi que le film vampiresque de 1983 The Hunger avec David Bowie pour vedette. Le film commence avec une courte apparition des fondateurs du goth-rock, Bauhaus, interprétant leur intemporel hymne gothique 'Bela Legosi's Dead'. À mesure que la chanson progresse se succèdent des scènes d'amour, de meurtre et de festin vampiriques, dans un décor de nightclub. Il ne s'agit pas d'un film de vampire stéréotypé, dans le sens où le mot 'vampire' n'est pas mentionné une seule fois dans le film, et les supposés vampires ne se nourrissent pas à l'aide de crocs, mais d'un couteau astucieusement dissimulé dans un pendentif en forme d'ankh, le symbole égyptien de la vie éternelle. Après que Bowie et Catherine Deneuve se soient lascivement délectés de leurs deux victimes, le titre et le générique de début s'enchaînent au son de la bande son classique du Trio en mi bémol de Schubert, avec lequel le film s'achève également.

La dernière chanson jouée au public avant l'extinction des lumières est 'Bela Legosi's Dead' de Bauhaus, immédiatement suivie du Trio en mi bémol de Schubert, Op. 100 dans une salle de concert plongée dans le noir, où seuls sont visibles deux'M' noirs dégoulinants tâchant le rideau de la scène, dans l'ordre exact dans lequel The Hunger commence. S'en suivent des hurlements et des accords dissonnants jusqu'à ce que le drap tombe et laisse apparaitre Manson vociférant les premiers vers de "If I Was Your Vampire", bouclant ainsi la boucle des allusions vampiriques.

American Psycho de Bret Easton Ellis, un livre dont Manson s'est révélé être fan depuis 2000. L'impressionnant couteau de boucher et à l'origine de l'allusion évidente glissée lors de l'interprétation de 'If I Was Your Vampire'. À droite, un plan du film Phantom of Paradise, auquel Manson rendait déjà hommage dans son imagerie à l'époque de The Golden Age of Grotesque, comme nous l'évoquions déjà dans notre rubrique CELLULOID (Merci à Vaughn Michael pour avoir posté cette allusion sur notre forum, BABALON).

Une autre référence à The Phantom of Paradise durant la tournée Rape of the World, en particulier à la scène ci-dessus, est approfondie un peu plus bas dans cet article.

Pour réitérer l'analyse du premier article de cette rubrique, exactement comme le nom 'Marilyn Manson' est une dichotomie d'éléments opposés, le terme 'Eat Me, Drink Me' est lui-même l'union de deux opposés dans le contexte d'Alice au Pays des Merveilles. 'Eat Me', le gâteau, faisait grandir Alice, alors que 'Drink Me', la bouteille, la faisait rapetisser. En d'autres mots, le titre de l'album agit comme le prolongement de la dichotomie noir/blanc, bien/mal que Manson dépeint continuellement.

Ce thème se retrouve également au sein de la performance live, dont les dispositifs théâtraux permettaient à Manson de grandir et rétrécir au cours du spectacle.

Invitation à la Décapitation

As 'Heart Shaped Glasses' is performed, another dual Bowie / Alice reference is enacted by Manson. A robotic Evan walks onstage pushing a cart with a lit birthday cake. Manson rips off her head, which is wearing heart shaped glasses, and sings the rest of the fatalistic love ballad to it.

Vigilant fans may remember, the precursor to this performance took place on the 2003 Grotesk Burlesk tour where a stocking and lingerie clad android waitress pushed a cart holding a bottle of absinthe across the stage while Manson sung 'Tourniquet'. Throughout the song Manson progressively tore off her limbs and ultimately beheading her, placing each appendage onto the tray in front of her dismembered torso.

Discussed earlier in regard to the albums connections to Lolita, Nabokov also wrote the novel Invitation To A Beheading, both which Manson has cited as being inspirational in the era and additionally having its title referenced in Eat Me, Drink Me's title track.

Along with the signature line of "Off with her Head!", as an epithet directed at Alice by the Red Queen, this performance is another allusion to Bowie and his infamous Diamond Dogs tour. During Bowie's performance of the song Cracked Actor, he sat in repose while singing to a skull. Though Bowie has performed the song in this manner in years since, the images contained herein are from the Diamond Dogs tour which was documented in the 1974 BBC documentary 'Cracked Actor' which infamously depicts not only the theatrical greatness of the tour but Bowie's decline into cocaine addiction.

Manson has made innumerable references since the band's inception to Bowie inspiration on his performance. The first overt reference to 'Cracked Actor' however was the chorus of the song 'Vodevil' on 2003's The Golden Age of Grotesque:

Still frames from The Phantom of Paradise, as noted above. The fictitious band, 'The Undead' (the name of which, of course, ties into the tour's vampiric imagery, where the guitarists have knives as guitar heads and the lead singer has a knife base microphone, summarily amputate, impale and then decapitate members of the audience (the body parts are ultimately amalgamated in a chamber to create an Frankenstein-esque rock star). The 1974 film is noted a handful of times within The NACHTKABARETT as containing a variety influential aspects on Manson.

The Celebritarianism themed elements are also omnipresent within the Eat Me, Drink Me tour. Chris Vrenna's double synthesizer stand acts dually as the Celebritarian double-cross symbol onstage. Along with a very subtle nod, the raining pills projection screen during 'The Dope Show' features a large white soma pill, a la the Mechanical Animals disc, with a Celebritarian double-cross as its "manufacturer's" imprint which reads 'Eat Me' on the reverse side.

One of Manson's first overt allusions to Elvis was circa the Mechanical Animals era. While performing The Dope Show on the 1998 MTV Video Music Awards the censors only allowed him to be filmed (at least predominantly) above the waist, finding his adrogynous and anamorphic guise, as on the cover of Mechanical Animals, too extreme for network television. Manson, days later on an MTV interview remarked that he smiled on the censorship as it made him "feel like Elvis". For those who don't (but should) know, while performing on the Ed Sullivan show on national TV in the 1950's Elvis was only allowed to be filmed from from the waist up, the powers-that-be believing that his gyrating rock 'n' roll hips inspired the teenage audience to engage in premarital sex. "The King of Rock 'n' Roll" has been an infrequent but perpetual iconic reference for Manson, personified him in photoshoots, being friends with Lisa Marie Presley and later appearing on the 2002 TV special 'Elvis Lives' as an interviewee for Elvis' reign over on rock music.