the NachtKabarett

Marlène Dietrich dans La Maison des Sept Péchés, interprétant la chanson The Man's in the Navy, un rôle célèbre défiant la barrière des genres.	Marilyn Manson Leader des "LOW ART GLOOMINATI" dans l'artwork de Golden Age Of Grotesque.

Textes et contenu © Nick Kushner Sauf Annotation Contraire
Traduction française : Gilles R. Maurice

Marlène Dietrich n'a pas besoin de présentation. Non contente d'être l'une des femmes les plus ravissantes qu'Hollywood ait connues, elle finit par personnifier le glamour, la beauté, l'élégance et la décadence des années 1930. Plus tard elle devint également un symbole de liberté et de l'expressionnisme, étant elle-même une expatriée allemande devenue activiste anti-Nazi. Toutes ces raisons ont fait d'elle une influence majeure sur The Golden Age Of Grotesque.

La vidéo 'A Burnt Offering Can Be Considered Instant Choreography,' issue d'une page du Journal en ligne de Manson datée du 15 mars 2002, montrait la statue d'un agneau (de dieu) enflammée sur fond d'un air de Marlène Dietrich. La vignette qui introduit le journal de Manson est elle-même tirée des mémoires de Dietrich, comme il l'explique dans un article au nom de l'actrice, article auquel le nom du site The NACHTKABARETT fait également référence. L'image de Dietrich ci-dessus tirée d'une scène très célèbre du film La Maison des Sept Pêchés, empruntée entre autres provocateurs célèbres par Madonna au début des années 1990, et utilisée par Manson comme influence sur sa nouvelle esthétique. On y voit Marlène interprétant la chanson The Man's in the Navy à la manière des cabarets, habillée en costume d'officier de la Navy, arboré plus tard par Manson dans sa tenue d'officier des LOW ART GLOOMINATI pour The Golden Age Of Grotesque.

L'un des films les plus célèbres de Dietrich, L'Ange Bleu, raconte l'histoire d'un spectacle de Cabaret itinérant dont Lola (Marlène) est la star. Il s'agit d'un film noir dans lequel le professeur d'une importante université allemande tombe amoureux de Lola, et abandonne finalement sa profession pour la suivre dans ses voyages, réduit à jouer un clown machiniste, ridiculisé et ruiné tandis que Lola tombe amoureuse d'un autre homme et a une aventure avec lui.

C'est ce genre de performance de cabaret décadente qui résonne à travers de The Golden Age of Grotesque, car il s'agissait d'une rébellion undergrownd, similaire aux clubs de Swing et de Jazz de la même époque, mais également au Moulin Rouge et aux spectacles de la nuit Parisienne dépeints par Toulouse-Lautrec à la fin du XIXe siècle. L'utilisation de cet élément vise à retrouver l'excitation de la rébellion, où l'on vit l'instant présent sans penser à demain car il n'y a pas de futur ; alors donnons-nous en spectacle et assistons à tout ce qui est obscène et décadent maintenant car, et plus particulièrement dans l'Allemagne de Weimar, nous ne nous réveillerons pas demain, ou si nous le faisons ce ne sera dans rien d'autre que la même pauvreté et la misère dans laquelle nous nous sommes réveillés aujourd'hui.

Et bien qu'ils puissent sembler fades si on les compare à leurs équivalents actuels, ces clubs et performances représentaient la rébellion et l'interdit de l'époque, vers lesquels la jeunesse affluait, desquels l'establishment avait une peur mortelle, et qui furent, lors de la montée au pouvoir du Nazisme, parmi les premiers à être écrasés sous son talon. Alors appréciez aujourd'hui ce qui pourrait bien disparaître ou être détruit demain ; "This is the Golden Age Of Grotesque."

Vignette d'ouverture au Journal en ligne de Manson, dactylographiée par Marlène Dietrich.

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